Davidoff – Puro d’Oro Eminentes

purooroeminente

Une fois n’est pas coutume, je me suis laissé séduire par ce Davidoff, qui présente une réalisation technique intéressante. 
C’est un puro, entièrement réalisé avec du tabac dominicain, mais surtout l’utilisation d’un criollo particulier, élevé dans une région particulière : Yamasa.  Ce cigare est donc une belle promesse de trouver un arôme plus riche que les dominicains « standards », mais aussi plus riches et plus constants. On pourrait donc dire ici que c’est un cigare pur dominicain, traditionnel.

J’avoue ne pas être un grand fan de davidoff dont j’ai souvent trouvé la gamme un peu éparse et aux saveurs évanescente, et je l’ai abordé un peu dubitatif.

Physiquement, nous sommes face à un cigare d’apparence rustique (cape un peu nervurée, maduro, grassouille, perilla torsadée), juste doté d’une bague dorée au pied. Il est beau, et semble authentique.Très loin donc de l’esprit Davidoff avec ses (hideuses) bagues blanches larges et ces cigares à l’allure tendue.

Il sent très fort le suint, le cuir et l’étable, l’odeur à cru est vraiment fascinante pour moi, et donne une impression immédiate de puissance. A cru, il dégage clairement de l’épice. Le tirage est un peu trop aisé à mon goût.

L’allumage est une vraie bonne surprise, ce cigare part sur des notes épicées très cubaines, le tirage est un peu trop fort, et les premières bouffées m’ont paru asséchante. Cela n’a guère duré, rapidement s’installent des notes torréfiées et épicées Il y a une belle rusticité dans ce cigare, un coté authentique et chiche. Ce qui est agréable c’est qu’il est en phase avec la description qui en est faite. Il se fume sans difficulté, et offre une linéarité relative car il n’est pas écoeurant et délivre progressivement une belle puissance.

Vers la moitié du second tiers, des notes d’amertumes arrivent, et j’ai procédé au dégazage, qui fut conséquent, mais je crois que la vitole avait exprimé tout ce qu’elle avait dire. La fin du cigare sera complétement linéaire, avec un empyreumatique de plus en plus présent. Je l’ai fini sans y préter trop attention, mais sans déplaisir.

Ce cigare m’a laissé mitigé, car c’est le dominicain le plus proche d’un cubain que j’ai fumé. Il n’a clairement pas la gueule dominicaine, mais en même temps, il est très linéaire. Et je ne sais si c’est le hasard qui fait bien les choses, mais c’est en fait un Cohiba Genios (ok, ça démarre mal), avec un côté épicé plus sympa et moins ennuyeux.  En revanche, il n’est pas particuliérement rasasiant.

J’y reviendrai probablement,mais sur un module plus court, le sublimes ou le magnificos. La longueur ne joue pas en sa faveur, pas plus qu’un tirage trop important.

In fine, c’est un cigare qui n’est pas dénué de personnalité, qui a des qualités intéressantes, mais qui est un peu lent à se finir car peu évolutif. Cependant, ces arômes à cru, sa construction, son démarrage sont de très bonne facture.

En tous cas, c’est une belle initiative de Davidoff. Vu que j’ai eu une fête de la musique chargée en cigare tous excellents, je reconnais aussi peut être en avoir attendu beaucoup.

4 Commentaires

Je ne me suis jamais retrouvé aussi parfaitement dans un CR, je suis éberlué !

Mêmes promesses, mêmes impressions, même rythme, même conclusion.

Cette cape tout aussi alléchante à l’oeil qu’au nez. Ces arômes présents, puissants et complexes. Ce laché-prise à mi-dégustation après un dégazage pyrotechnique. Et cette conviction qu’un module plus court serait le salut de cette liga.

Je l’avais noté 13/20, mais notons que cet Eminentes m’avait été offert (chuuuut). Dans le même registre aromatique, le Belicioso White
Edition de la marque vaut vraiment le détour par contre, et lui ne s’endort pas à mi-course. Mais se le procurer est un autre problème…

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Oui j’ai vu ça :-), j’avais pas trouve le toro à priori.
Juste que j’ai trouve des arômes peut êtres moins fins que toi.

J’aurai tendance à trouver qu’à trop vouloir être cubain ils sont passés à côté de quelque chose.

J’ai l’intention de me faire le second aujourd’hui pour infirmer ou affirmer mon idée.

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    Comme je l’ai suggéré, c’est peut-être le goût de l’offert qui a su séduire mon palais ^_^

    En tout cas je lui ai trouvé une identité Davidoff propre il est vrai. Mince… Faut que j’y regoute maintenant… J’abordai ce Puro s’Oro comme un dominicain singulier et différent, à l’instar d’un Opus X.

    Tiens-nous au jus ici pour le follow-up 😀 !

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J’ai goutté pour ma part un Magnificos et je l’ai trouvé vraiment sympa, mais c’est vrai que la fin est presque linéaire, on ne se rend plus compte qu’on fume un cigare…
Ca reste qu’en même une belle expérience, à refaire sans aucun doute car il a réussi à me réconcilier avec les Davidoff.

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