Davidoff – Nicaragua Robusto Tubo

Le hasard fait bien les choses, c’est souvent ce que je me dis quand je rentre dans une civette que je ne connais pas et que je suis à sec avec une envie de fumer.

Ce jour là, je suis tombé nez à nez avec une armoire de Davidoff, qui avait l’air prêts à fumer.

J’ai pris le petit nouveau, le tubos qui après ouverture m’a paru fumable et je me suis dit qu’il y avait bien longtemps que je n’avais pas fait l’expérience de la nouveauté.

j’ai attendu ce dimanche qu’un pote passe à la maison pour lui faire sa fête. J’avais envie d’un cigare simple, sans chichis.

Niveau packaging, c’est pas mal gaulé, jusqu’à ce qu’on sorte le cigare. C’est un Nicaragua qui a la gueule d’un vieux Cubain, comprendre que si le tube et la bague noir (un peu nouveau riche d’ailleurs) ne sont pas pires que le blanc des dominicains mais le roulage du cigare n’est franchement pas le plus appétissant.

La cape est fragile, le pied un peu bâclé, c’est nervuré. Et très ferme. Sans compter que la cape est fragile, et que même avec un emporte pièce et doucement, il a failli se fendre.

A ceux qui s’extasient régulièrement de la qualité de roulage des cigares « nica », là c’est la douche froide. Bon en même temps, roulé en repdom, mais c’est pas une excuse. A ce niveau de prix (oui, il joue dans la cours des grands ce petit gros) on peut attendre un cigare irréprochable.

Bref, je ne l’ai pas trouvé appêtissant, dégageant une forte odeur terreuse et ferreuse, un peu typique des tabac qui pousse au nicaragua. Probablement ces sols très volcaniques, j’avoue y retrouver une touche que je retrouve aussi dans certains vins issus de terres volcaniques.

Bref, j’ai plus l’impression de me retrouver devant un petit et mauvais pitbull, ce qui ne m’enchante guère mais fait la joie et les rires de mon compagnon de fumage qui me dit dans sa mesure habituelle : « je sens d’ici que c’est pas bon, laisse tomber ».

Facile à dire : tu n’as pas un blog que personne ne lit, mais dans lequel tu tiens à écrire ! – Et facile aussi à dire quand tu fumes un Gigantes de 2004 !

Les volutes se dégagent dès l’allumage, dans une douceur faite de boisé et d’épices…Ah non , ça c’est le Gigantes du copain…
C’est âcre, ça pique, et je me suis mis la fumée dans l’œil. Et c’est parti pour de la terre et du gaz. Au bout de 3 bouffées, j’ai senti le besoin de dégazer, ce qui dans un lieu public aurait pu passer pour une tentative d’attentat au chalumeau. Le dégazage du Davidoff demande un souffle de marathonien.

Ce cigare est une daube pur jus. Dès les première volutes, on sent l’erreur de casting à plein nez. C’est asséchant, de la terre et de l’oléagineux, c’est court et surtout c’est chiant.

Fumer ce Davidoff par une belle après midi, c’est un peu comme recevoir sa belle mère un dimanche après midi de pluie : ça fait chier, gravement. En même temps lui on peut l’écraser, le noyer sous l’eau du robinet et éventuellement lancer le tube vide dans l’oeil du vendeur qui a osé me dire je cite « ah oui, ce sont les nouveaux ils sont exceptionnels, un produit haut de gamme ».

Voilà encore de quoi être désabusé : dans ce monde de gentilles couilles molles, ou tout est « great », « génial », « fantastique » et ou la bêtise de l’ultra tolérance bobo gauchiste se déverse comme le foutre de tous les chinois qui choisiraient de nous éjaculer au visage en même temps, les professionnels et hommes de goût se font rares. Juste une peuplade de vendeurs ou de cadres désabusés qui ouvrent boutique par hasard, face à l’inexistence de leur talent et qui rendent tous les jours par leur crasse connaissance de leur produit un hommage vibrant à Coluche.

Bref : Fallait rester dans tes tours de la défense cocotte !

J’ai pas envie de parler de ce cigare qui est une escroquerie : c’est mauvais, c’est cher, et puis c’est tout. Je me demande simplement qui peut produire ça…Comment on arrive à ce produit, qui arrive comme un manitou du cigare et décide que ce produit sera la star…Et qui l’achète ?

Entre celui là et un 2000 qui avait autant d’arômes et de longueur qu’une marlboro light (c’est dire), la maison Davidoff sort définitivement des marques que je considère. Je leur souhaite beaucoup de grosses ventes dans ces pays sans morale et sans droits de l’homme ou l’argent coule à flot et où le cigare est un accessoire social. Résolument, la marque à tourné le dos aux fumeurs de cigares et a préféré devenir un business grotesque de cigares à bague voyantes et sans goûts.

Fan du nicarague : passez votre chemin, ce cigare est largement en dessous de ce que peut offrir (pour deux fois moins d’ailleurs) un Nicarao ou un Pitbull (qui reste moins cher).
Dubitatif des terroirs alternatifs : à proscrire.

Voilà ce que ce Davidoff a de plus vulgaire : c’est l’image du fumeur de cigare que suppose Davidoff de ses clients.

Pauvre Zino, associer pareille daube à un nom si glorieux. Ce Davidoff là se chique dès les premières bouffées.

Moralité : le hasard fait bien les choses, mais l’exception confirme la règle

@+

5 Commentaires

Je me suis fait baisé au Davidoff Store de Genève par un vendeur qui m’a sorti le meme argument a propos de ce Nica « Un produit exceptionnel ». Cher en plus. Je les boycotte depuis

J’aime

C’est bizarre, autant j’ai eu beau m’emmerder sur le Toro, et trouver le Short Corona mal dégrossi, autant le Robusto est le seul qui ait trouvé grâce à mes yeux. Je l’ai trouvé sympa, frais, centré sur l’empyreumatique léger. Sans prétention mais pas dénué de gourmandise. J’ai passé un bon moment et l’ai fumé jusqu’au bout.

Après, j’avais déjà un cigare au compteur, alors il faudra que je confirme sur plusieurs exemplaires…

En revanche je te rejoins tout à fait sur la qualité du roulage. Bien souvent ça manque de remplissage, et les capes sont ternes. Le prix ne se justifie pas du tout.

J’aime

Avant, elle été une ,100% PURE Cubain, Mainteant, elle
n’ait plus que un « SEED » .
Guy

J’aime

Franchement ton article est trop drôle surtout le passage de l’attentat au gaz si personne lis ton blogue et ben mois je le lirais dans l’avenir. pour en revenir a ton analyse je j’ai pas osé acheter des vitoles autre que cubaine, par peur de gaspiller 100 balles. je ne suis pas fumeur de cigare vétéran mais aime les très bonnes choses et peu importe le prix, je peux me le permettre, mais tu ma conforter dans mon chois de ne pas faire sortir, mon jeune palet a cigarillos, des sentier battu. Peut-être dans plusieurs années.

Pour Chuck le davidoff de Genève semble une arnaque j’ai acheter pour comparaisons une boitte de elsplandidos a en vendeur cubain de Genève, m’assurant qu’il avait comme client davidoff de genève pour des cohiba. est bien même si je le savais d’avance qu’il était faux il a quand même réussi a me baiser. Donc si tu retourne chez chez escrocs regarde leur cohiba si ils présentent des problème et fait le nous savoir si possible. sur ce bon journée.

J’aime

Réagissez

Nom et adresse email obligatoires. Votre adresse email ne sera pas publiée.

You may use these HTML tags et attributs:

<a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <pre> <q cite=""> <s> <strike> <strong>