Partagas – Série D N°4

D4

Le D4, c’est un cigare un peu « bateau », dont finalement je ne suis que rarement lecteur des commentaires. Probablement un des best sellers, un des cigares le plus vendu en France, si pas dans le monde.

Le D4 c’est un peu l’étalon robusto, le cigare que l’on trouve dans l’armoire mal humidifiée de plein de débit de tabac au côté des tubos de Romeo y Julieta, des monte 2 et 4 et des Cortes. Celui ou Jeannot le patron nous dit qu’ils sont conservés comme là bas à 52% avec un clin d’œil et qui sort sa boite de cigarillo pour nous dire qu’il est frangin du cigare.

C’est aussi le cigare qui a servi de référence à beaucoup de fumeurs. (dont un particulièrement que l’on peut voir parfois errer sur l’île des caraïbes un shabeat à la main en grognant « E2 » à « la vieille salope » (copyrighté mais parfois c’était aussi une pute))

Bref, à quoi sert de faire une  présentation de ce D4 ? A rien. On a tous fait le tour, on en a tous fumé, même pour certains des frais roulés de la fabrique et bien velus, mais comme tous les fumeurs de cigare nous voulons d’autres horizons, du neuf, du frais.

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Et le petit jeune qui jouit tout son soûl de son arôme de sous bois, mêlé de cuir et de champignons qui va s’échouer sur une viande bien juteuse ça nous fait sourire, nous les ‘vieux fumeurs’, d’un peu de tendresse de ces moments passés où on pouvait s’émerveiller sur un cigare commun et d’un peu de vieux con disant « et attends de voir le reste ».

noob

Bref hier j’ai fait mon vieux con avec un débutant, et quoi qu’il en soit : le D4, c’est un standard, une référence, un benchmark, un étalon, et surtout, c’est un bon robusto. Hier soir, je l’ai fumé pour la première fois depuis longtemps, et je me suis souvenu qu’en dehors d’être une référence c’est aussi un vrai bon cigare. Comme un vieux connard, j’ai délaissé la boite dans le fond de l’armoire. Et pourtant, ils sont beaux. Luisants, sombres, gras et odorants dans leur jolie boite de décembre 2006.

Nous les avons fumé sur deux vins. Le premier était un Côte de Beaune avec un accord assez magique, et un superbe Côte du Rhône, le Sierra du Sud de la maison Gramenon, que je ne cesse de recommander depuis 10 ans tant ce vin a de qualités dans ce monde où les vendu de Suckling et Parker ne font qu’encenser la production médiocre de financiers et avocats reconvertis comme des catins se rachetant une vertue pour faire du patrimoine de bouteilles de vins qui ne seront jamais bues ou mélangées à du Sprite à Shangai – Je crois que dans mon échelle de dédain, l’acheteur de vin à l’étiquette est pour moi un connard d’un rang bien supérieur au fumeur de bague !

Alors petit mot facile sur un cigare archi-revu, mais le D4 c’est comme la pipe : c’est quand on s’y attend le moins que c’est le meilleur. Bref, un cigare de dépucelage, et un cigare à reprendre de temps à autre, comme une première maitresse – histoire de s’en souvenir.

Nawak – Bon courage à ceux qui reprennent