Alec Bradley – Prensado Corono Gorda

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Après un retour aux sources de ma découverte du cigare (et tout a démarré par un Churchill Fuente), j’ai profité d’un séjour au soleil pour ressortir de ma période exclusivement cubaine, et découvrir des cigares et des marques que je ne connais pas. 

Parmis ces cigares, les Alec Bradley, nommé comme un producteur de porno californien ou un cabinet d’avocats new yorkais (m’enfin c’est un peu pareil 🙂 ). Bref un bon truc de ricain, avec un nom, une bagouze outrancière, box pressed à angles droits, et bien maduro luisant. Limite vendu avec la rollex et la chaine à pendentif dollars. 

Visuellement, c’est ultra réussi : cape maduro, lisse, tendue, format box pressed. Sur le forma corona gorda, c’est juste beau et bien fait. La bague est un peu grosse et vulgaire, très bling, et dans l’ensemble ça sent la terre et à cru, ça se vérifie :ça envoie de la terre et bizarrement du poivre. J’ai retrouvé un terroir plus marqué nicaragua, avec un blend honduras et nicaragua et une cape honduras.

Le cigare est bien rempli, ferme, et le tirage est très correct voir légérement trop ventilé.

L’allumage me fait pensé à un nicaragua bien typé : on est directement dans le terreux, légérement ferreux et oléagineux, et la couleur est annoncée – ce cigare est puissant. Amateur de finesse et de légéreté passe ton chemin, ici c’est du poil, de la sueur et du cuir.

Exit la finesse du terroir cubain, les arômes savamment distillés, ici tu te fais violer le palais et tu t’attends à ce qu’Alec Bradley soit un acteur de porno qui vienne de bitch slapper : Ca envoie tout de suite.
Un des défauts que je lui trouve : le tirage est un peu trop important vis à vis du manque de finesse, les bouffées sont vites importantes, et ça peut devenir un peu asséchant et il faut donc préférer l’emporte piéce.

En termes d’arômes et d’évolution c’est un cigare très politique : une promesse au démarrage et ça en reste là. Le cigare se cale sur des arôme limités et ça ne bouge plus. Un démarrage sur du terreux, une pointe oléagineuse, le côté ferreux nicarague est perceptible, et avec la combustion, les arômes vont tirer dans le cuir, mais bizarrement il reste agréable jusqu’à la fin, que j’avais imaginé un peu brutale vu le démarrage. 

Là encore, il est surprenant : ça ne bouge pas, mais c’est agréable. Ca ne demande pas une concentration énorme, et surtout, je l’ai bu sur du café (Yrgasheffe éthiopien) et il a tenu. Limite la combinaison était sympa, car seul je le trouve un peu tristoune sur les arômes. 
Suffisamment simple et puissant pour passer pas mal d’alliance sans disparaitre.

Après il y a un élément à considérer : 9$. A ce tarif, c’est un bon value for money, une bonne affaire et franchement pas un mauvais cigare. J’ai trouvé ce cigare franchement honnête, comme un bon croisement entre un Carlito Pitbull et Seija Vegafina. Ca vaut un essai.