J’ai passé une journée horrible, dans le commisération et le support, consterné devant le jus brillant de l’administration humaine : j’ai assisté au défilé pendant une heure de gens dans une file d’attente à qui ont annonce soit une rémission, soit une nouvelle maladie, soit une deadline (angliscisme qui a rarement trouvé sa place).
2 sur 3 sont mathématiquement déconfits, voir défigurés, et c’est pesant de voir des humains rester dignes dans l’anonymat administratif. C’est encore plus pesant de cotoyer cette connasse d’infirmiére, cette grosse acariatre qui plutôt que de passer à la corde à sauter por pouvoir un jour se passer de la corde et se faire enfin sauter se sent obliger de verser sa bile sur des gens tristes et malades.
C’est d’ailleurs intéressant de constater qu’un personne malade est systèmatiquement maltraitée et infantilisée – qu’elle quelle soit, la personne devient débile du fait de la maladie et ces formations lénifiante sur la psychologie humaine qui permettent à des cuistres de passer outre le sens commun du sourire et de la compassion; pour sûre des valeurs de faibles que le bombardement de séries américaines sur les chaines françaises le samedi après midi fait passer pour un coquetterie sociale, alors que c’est justement la notion de compassion et de fraternité qui ont toujours étés les plus belles à vivre. M’enfin je dis ça, je n’aime pas les gens de façon égalitaire. Ce qui en soit est un bon début et un traitement de faveur pour chacun. Quand on aime pas les gens, ils ont toujours l’impression qu’ils en ont l’exclusivité, alors que finalement quand on sourit connement à l’autre, on ne récolte que de l’ingratitude pour le traitement de masse. Le gens c’est comme la salope. Ca se baffe. Juste qu’une c’est sur le cul, l’autre, c’est dans l’égo. Et dans les deux cas, ils aiment ça. Et si tu es féministes et que tu lis ça, j’ai fait exprès en m’imaginant ta tronche fulminante de chienne de garde, parce que vouloir être un mec quand on est une femme, c’est quand même bien soit être un boudin imbaisable, soit être tellement stupide qu’on arrive pas à comprendre qui dirige tellement je suis entouré de mec qui pensent avec leur queue.
Me voilà donc le coeur léger chez mon boucher, homme sympathique, quoique que raciste détestable aux blagues douteuse. Je déteste les raciste. Pas parce que je ne comprends pas que l’on puisse ne pas aimer son prochain – c’est bien mon cas, mais parce que souvent le raciste est avant tout un inculte pétri de préjugés. Qu’il est gonflant ce connard qui en connait toujours un, mais un bien, et qui ne veut pas dire mais quand même. En même temps, sa viande est bonne et de toutes façons, il a la gueule du mec qui met la condamnation centralisée quand le mec de la voiture de devant descend après s’être fait copieusement arrosées les esgourdes du klaxon de sa voiture à crédit. Dans son échoppe, il entend faire régner sa tyrannie de petit, et grand bien lui fasse, c’est toujours ça que les psychiatres n’auront pas et il est aussi dangereux qu’une mouche dans un bocal.
C’est le moment préçis que choisi mon Michel pour me dire qu’il se ferait bien un whisky. Gloussant comme une oie trop nourrie, ma Ginette acquiesce ou annone, je ne sais pas si c’était réfléchi ou reptilien, et me dit « Moi j’aime bein le ouisqui ! ». La copine couperose qui secoue la tête les yeux brillants en disant « moua aussi ». C’est dingue comme la façon de parler de certaines personnes peut être plus horripilante que recevoir un sms ecrit en langage sms avec des fautes d’orthographe dans les mots non abréviés (si pas émasculés souvent, comme « g t’m » qui me fait penser à une version romantique du « g fé kk »).Mais c’est là qu’on tombe dans le glauque, elle me sort « voui, surtout avec du coca ».
Mais c’est pas non plus une solution : ce n’est pas parce que la connerie se débite qu’il faut tronçonner les cons.
Putain de claque dans ta gueule ! Le repos du guerrier, mon nez m’a déjà emmené loin de la journée de merde, et on se regarde en se disant un truc profond, mais putain de profond du genre « wouahhhhhhh ». Ca sent les fruits jaunes, le beurre, le foin coupé, le minéral. C’est grand ce truc. La bouche est ronde, tendue, longue, et c’est interminable. Ca vos tombe sur les papilles comme un curé sur un enfant de coeur. – C’est pénétrant.
En face, on m’a clairement fait comprendre que je venais de perdre des points au score de bonvivantitude. Le regard consterné, j’ai jetté. C’est juste mauvais. Mais il parait que ça se vend bien en Belgique. Bon en même temps, c’est le pays de l’OBAC. Finalement ça fait du sens. Comme suppositoire.
Heureusement qu’un éminencia trainait dans le coin pour devenir un allié de qualité. Mais ça mes petits, c’est un autre histoire !
Ca discute…