Une belle matinée, qui commence par une super visit au marché couvert d’Adamville à St Maur, expèrience simple mais qui me met toujours d’excellente humeur. J’y ai croisé Aldo, mon super crémier, toujours prêt à faire découvrir des nouveautés aux enfants et aux adultes, la famille maraichére, qui s’affaire avec les filles et femmes de la famille dont la voix couvre bien des voix de mecs, et mon boucher, mec sain et sympa, qui comprend à voir mes tongues et mes lunettes de soleil que je suis venu chasser de la grillade.
Rentré, je me suis dit qu’il manquait quelque chose pour patienter tranquillement en s’occupant du barbecue – tâche notoirement masculine permettant surtout de se conserver égoistement du temps. Ce petit quelque chose m’a sauté aux yeux. Un beau corps maduro, un gras sympathique, un touché soyeux et une belle odeur d’étable et de cuir.
Un oublié de ma cave, il doit être là depuis facilement 4 ans, je ne me souvenais pas avoir fumé ce cigare. Et je ne sais pas si le temps a une responsabilité quelconque, mais ça se nomme avoir la main heureuse !
Après l’avoir décapité, à cru, j’ai senti une impressionante palette, franche, avec un tirage cubain. Et l’allumage est surprenant – comme souvent avec les cigares – car j’ai de l’ambre et du cuir qui arrive. Ce cigare est puissant et il s’affirme immédiatement en distillant du poivré en supplément. Mais pas une puissance irritante ou asséchante, une puissance bien maitrisée que se présente idéalement au second tiers ou l’empyreumatique se déploie et où le cigare évolue.
Comme tout bon cigare, le dernier tiers tient ses promesses, une belle puissance sans amertume, clairement dans le grillé et le cuir, avec des notes épicées qui arrivent en fin de course.
La combustion n’est pas la meilleure que j’ai rencontré, et ce cigare supporte mal la chauffe : il se fume avec patience et douceur. Gourmand pressé, vous risquez vite de vous retrouver avec un cigare chaud et désagréable.
Au final, un bien agréable robusto, méconnu, d’une marque (un peu comme Por Larranaga) peu mise en avant.
Je ne sais pas comment j’ai pu l’oublier, on ne m’y reprendra plus !
Un commentaire
Salut à vous
(En parlant de por larranaga, j’y trouve quelques similitudes dans la palette aromatique des juan lopez).
J’ai trouvé ce N°2 encore meilleur que le n°1, et pourtant j’ai généralement une préférence pour le format corona gorda dans les mêmes gammes.
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