Trinidad – Fundadores

fundadores
Une belle fin de journée, ou je me suis demandé comment profiter d’un extérieur après une pluie orageuse. J’aime l’odeur et la fraîcheur de l’après pluie.

J’ai ouvert ma cave ‘grands modules’ et là caché sous un Ramon Allones Gigantes, je vois un Fundadores, avec l’ancienne bague, d’une belle série de vintages que j’avais acheté en début d’année. (Qui porte l’ancienne bague, au contraire de l’image qui est la contemporaine)

J’ai découvert Trinidad par l’intermédiaire des adeptes du forum de P1P2C, et notamment un certains fundadores du cigare éponyme –  Après le reyes, le fundadores !

C’est un superbe cigare visuellement. Long, relativement fin, il a une allure de dandy. L’exemplaire que j’ai est de construction très réguliére, peu nervuré, et ferme. A cru, il dégage de belles odeurs boisées. Il a du chien ce module, et il ne fait pas grise mine au côté des tenors du barreau : double co et churchills.

Dès l’allumage, le cigare se montre crémeux, torréfié, légêrement végétal, avec des pointes d’amandes. C’est une saveur très généreuse, et d’ailleurs qui n’est pas sans m’évoquer l’ERDM Tainos. Il est extrêmement gourmand, le tirage est simplement des plus justes (quoi que sur d’autres exemplaires, il s’est avéré être parfois un peu étroit), le volume de fumée est appréciable. La cape étant bien huileuse, je « suçotte » toujours la tête en fumant, et il laisse une agréable sensation suave en bouche. Il est juste bon et me laisse une bel impression patissiére, briochée.

Le second tiers dévoile la puissance du cigare, qui déroule, tranquillement. Les notes torréfiées s’accentuent, le tout se fait plus boisé, et le cigare a une longueur sympathique. C’est un petit moment plaisir que de lui tirer de grandes bouffées qui laissent une belle saveur dans la bouche et une fumée qu’on laisse trainer, doucement, pour capter tous les arômes, et qui donne un peu de puissance – sans jamais tomber dans l’agressivité.

Le derniers tiers fait sa belle mort en restant conforme à l’esprit du cigare. Ni trop ni pas assez, un bel équilibre. Le terreux vient se substituer au boisé, et sans être du niveau d’un partagas, il délivre une belle puissance, pour un final rasasiant.

Pour d’aucun un cigare cher, mais un bon cigare. Le module reste  à risque de « buche ». Une belle découverte faire en fin d’année dernière et donc, je fais passer !

3 Commentaires

L’une de mes prochaines expériences.
J’ai pris 3 semaines de congés pour cet été, et j’ai déjà prévu mes dégustations.

Du calme, du vert et un silence très rare dont je vais profiter en m’élaborant un pannel de dégustation que je suis encore entrain établir.
Principalement du double co et du laguito…

Avec le SDCN1 de chez Partagas et le Lanceros de chez Cohiba, le Fundadores fait partie de ces modules qui ont une classe indéniable. Et lorsqu’on compare les commentaires des différents amateurs de cigares en ce qui concerne ces vitoles, on voit bien qu’au delà d’un physique de rêve elles sont délicieuses.
La buche, ça existe. Les cubains sont hecho a mano, et il est selon moi complètement logique de penser que les modules fins (et longs) sont plus difficiles à rouler que les gros cepos.

Même si ça fout les boules de payer 15eur pour un cigare bouché, pour moi cela fait parti du charme cubain… C’est comme un vin bouchonné… Et il peut d’ailleurs tout à fait être rapporté en civette et échangé ou remboursé…

Bref, la mode est plutôt aux cepos larges, ça n’est plus un secret pour personne, espérons que ces modules resteront à disposition des amateurs.
Le Partagas – SDCN1 lui, est déjà passé de l’autre côté. Paix à son âme.

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    Sympa les vacances !

    C’est vrai que ce sont de beaux et bons modules, ça me fait penser au dalias aussi, au corona gorda, tous ces modules qui font de belles vitoles sans être des brise machoire;

    J’aime

Très bel article sur l’un des mes cigares favoris, surtout les jours de faible gorge. Merci. J’apporte une précision au commentaire précédent. Ce cigare assez rare n’est quasiment jamais bouché ou raté. Il fait parti des plus belles vitoles réalisées avec le plus grand soin. Trinidad étant une marque de luxe chère, pour de bonnes raisons, et ce module étant son caviar, je le compare souvent à Jaguar pour l’élégance anglaise et la beauté de sa robe et à Rolls pour sa régularité dans la qualité d’exception. Tout cela pour une raison assez simple que j’ai apprise à Cuba: il est tellement difficile à rouler parfaitement, car il est toujours parfait malgré sa longueur sur ‘faible’ diamètre, que les rouleurs qui lui sont réservés sont parmi les plus anciens et expérimentés. Contrairement au Lanceros de Cohiba, le plus contrefait et qui compte même en sortie de fabrique un taux de déchet monumental scandaleux pour un cigare de ce prix (+60% sur 3 boites chez moi), ou même au Churchill d’Upmann qui a connu de sacrés ratées sur des boites à jeter entièrement, le Trinidad Fundadores est un vrai produit d’exception de luxe qui n’a d’ailleurs jamais perdu ses cinq bagues Havanoscope qu’il mérite amplement. Sur 3 boites fumées, j’aurai peut-être pu en refuser 3 maximum. Assez exceptionnel pour du cubain de ce niveau. Rare même à Cuba, si vous en trouvez et apprécier la douceur maîtrisée et raffinée, foncez!

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