Honte à moi, j’avais 5 exemplaires qui dormaient au fond de ma cave et que j’avais oublié. L’occasion avec un copain fan de tatouage et de moto, de me demander si j’ai des cigares « Pete Johnson » au moment de l’apéro.
Franchement, je me suis pas senti me faire un démontre machoire que sont le grand reserva et le cojonu 2003. C’est la fouillant dans ma cave qui déborde (je prépare psychologiquement ma compagne à l’acquisition d’un meuble) que je trouve ces torpedo.
Chouette. Un module sympa, idéal pour notre temps de fumage et ça rempli le deal, c’est du Pete Johnson. Un beau torpedo nicaragua, qui sent bon le….cédre. Comme quoi quand je veux…. J’aime son odeur, il me fait penser immédiatemet à des allumettes en cédre, légérement sucré. Pour le reste, je dois dire que son apparence est rustique : la bague 2006 est vieillie, la bague tatuaje avec sa fleur de lys en papier recyclé, très honnêtemet, le cigare à la gueule roots plus qu’esthéte. Comme ma cave Nicaragua est bien plus humidifiée que la cave cubaine, le cigare est souple, mais bien rempli, et à cru il dégage déjà cette note épicée douce et suave que je trouve assez caractéristique des cojonu que j’ai gloutonné fumé jusqu’à présent.
Accompagné d’une demi-bouteille goutte de bunnahabhain, nous avons allumé ces pièces, et l’allumage a confirmé qu’ils sont les dignes enfants du patron. Un côté très mellow, je ne trouve pas de traduction exacte pour un mot qui décrit bien la saveur, douceatre, légérement sucrée, consensuelle sans être péjoratif, et qui se câle dans le cédre et l’épice – que je trouve très proche de l’impression de cannelle.
Le premier tiers est agréable, d’autant que le tirage est généreux, c’est un cigare qui se fume entre couilles sans chichis. D’autant que le mariage se passe bien avec un malt peu tourbé, ce qui change de cette mode sympathique mais un peu envahissante du « peated everywhere ».
A partir du second tiers, nous sommes sur un cigare qui s’alourdit dans ses arômes, devient plus torréfié et terreux. C’est une belle évolution, Un beau mélange terre / épice, toujours très soft, il se fume assez facilement. La puissance est moyenne.
Le dernier tiers est plein de force, avec des arômes terreux et nicotineux plus importants. Je l’ai trouvé très rasasiant.
Une belle rencontre dans un bon moment, avec un module plus abordable que le boudin antillais qu’est le cojonu et plus simple à fumer
Ca discute…