Ce cojonu est une vraie bonne et belle surprise. D’aspect simple, voir rustique, cape légérement moucheté, bague simple, cigare relativement souple, il fait peur la première fois. Cependant, il hume bon le foin, le cuir, et il semble somme toute construit très réguliérement. A cru, il s’agit d’une des vitoles les plus marquantes tant les arômes sont déjà clairement présents à froid.
L’allumage est rapide, est le cigare pose son standard dès les premières bouffées. Un arôme suave, mélangé de noisette, amandes, cèdre et grillé avec un belle rondeur. Les premières bouffées sont très gourmandes, et très agréables. Pas une pointe d’acreté, pas une pointe d’amertume ou d’acidité, ce cigare est séducteur tout en rondeur.
Il se fume très facilement, et contrairement à d’autres cigares (je pense au soprano) qui joue une saveur très douce et très sucrée, l’évolution vers le second tiers apporte de la complexité, moins de rondeur. Les arômes se complexifie vers le cuir, le torréfié et le volume de fumée est plaisant, très ronde, une mache très agréable et une bonne longueur. Le second tiers tient excellement bien la promesse du premier tiers.
A ce stade de l’expérience Tatuaje, un de mes compagnons de volutes avait cru dur comme fer se retrouver devant un cubain. Ce gran cojonu balaye avec une aisance déconcertante beaucoup de préjugés sur les terroirs dits « autres », et offre un caractére qui n’est pas sans rappeler les grands churchills de R&J vintage – Prince de galles. C’est un puro. Mais un puro du nicaragua.
Le dernier tiers se fait puissant, mais toujorus maitrisé et j’y ai trouvé une montée animale ; des arômes de cuir, du poivre.
Seule ombre au tableau, sur 3 exemplaires, le cigare a des problèmes de combustion (part en biseau, cape qui fissure), mais rien d’irratrapable ou de gênant. Disons qu’il faut bien un défaut. Sur un exemplaire, j’ai constaté une montée d’amertume sur la fin du second tiers, mais corrigée par un dégazage.
Ca reste résolument une bonne vitole, surprenante dans sa palette de saveurs. Pour les amateurs de sensations plus fortes, ils pourraient arguer d’une certaine linéarité, mais c’est aussi subjectif et affaire de goût.
3 Commentaires
Je ne l’ai fumé qu’une seule fois, trop débutant à l’époque pour vraiment l’apprécier, et ton CR me fait regretter de ne plus en trouver.
Et après déterrage de mon propre CR, je confirme ; les problèmes de combustion ne lui sont pas étrangers :
« Cigare assez puissant qui tourne autour du bois, du cèdre, du poivre et du cacao ; un tirage plus qu’aisé. Linéaire mais gouteux.
Petit bémol au niveau de la combustion où il m’a fallu ré-égaliser le foyer à 3 reprises. »
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Il y en a chez Art Tabac, donc à mon avis si tu demandes à pip cig, il devrait pouvoir t’en trouver en faisant son réassort de pitbull…:-)
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Merci pour le « tip » 😉
Je pense que Gilles attends d’écouler ses Reserva J21 (ou l’élaboration de sa nouvelle étagère) pour ré-élargir sa gamme. Sans nul doute les Cojonu (2003, 2006) en feront parti 🙂
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