Le canonazo Cohiba, considéré par certains comme le meilleur cigare du monde (encore que ce titre soit décerné un peu facilement et en fonction des modes), à la taille impressionnante, imposante et au tarif Cohibien prohibitif habituel.
J’ai choisi ce soir ce joufflu après avoir pris un pied certain avec son petit frére le Siglo IV le midi dans un cadre relativement similaire.
A savoir : Des amis, quelques bons alcools, un bon repas et une douce fin de soirée.
Pour imager l’impression que me laisse ce Siglo VI; il reviendrai à faire l’amour à une très belle femme frappée de frigidité. Elle reste très belle est désirable, mais c’est sans plus.
La construction, le tirage et la combustion sont exemplaires.Techniquement, c’est un bonheur de le fumer. Le rythme est juste, le volume de fumée parfait, le tirage constant. Bref, il ronronne et est déconcertant de qualité.
Seulement, il est chiant à mourrir. C’est la limite du bonheur : avec le temps qui passe, la linéarité est pesante. Dès le début, il se cale sur cette saveur cohiba, soit équilibrée et agréable, mais il ne bougera plus. Même l’augmentation de puissance est chiante, ça ressemble à une fonction logarithmique, le purin se paye d’ailleurs le luxe d’être encore doux et chiant. C’est miou-miou dans les valseuses, sauf qu’au moins à la fin du film elle réussit à avoir l’orgasme. Là j’ai juste réussi à arrêter de m’ennuyer en le laissant dans le cendrier.
Voilà, très beau, très cher, et surtout, très dispensable.
Ca discute…