Ca faisait longtemps que je n’avais pas posté sur du non-cubain. Alors aujourd’hui, c’est Nicaragua. J’avais acheté ces pyramides au Club Nicarao – Bref, Art Tabac il y a un an, ne connaissant pas. J’étais assez partagé, mes copains fumeurs me disant « pas terrible » et le web encensant cette marque.
Je suis toujours assez méfiant des effets parnugiens des communautés qui tendent à rendre tout cigare exceptionnel, jusqu’à ce qu’il finisse lapidé sur la place publique.
Comme si c’était une règle du Nicaragua, c’est un cigare roulé très bien, avec une cape soyeuse et légérement nervurée. D’avoir fait un pyramide est une bonne idée, c’est un format extrêmement agréable. J’ai noté cependant sur les cinq exemplaires une cape très fragile et fine, qui a tendance à se fissurer ou a se décoller. Rien de très grave, mais pour ceux qui ont l’habitude de palper et tripoter leurs cigares, attention à les traiter avec douceur et délicatesse; je les ai trouvé pour ma part beaucoup plus fragile que les autres peuplant ma cave nicaragua.
Les bagues sont juste hideuses, je ne comprends pas le ton sur ton des verts, ça donne un côté Naturalia au cigare, et je n’aime pas. Bon après ça reste une bague, donc et ça s’enléve et on s’en fout ! Mais je trouve qu’elle ne valorise pas vraiment le produit.
Je le coupe relativement court, le tirage de ces cigares est extrêmement juste, et je redoute l’effet cheminé. A cru, le cigare est très arômatiques, du boisé, de l’olégineux, c’est franc et présent – et plaisant d’ailleurs.
Le premier tiers est surprenant, plein de rondeur, quasiment sucré, très porté sur le boisé, le patissier, et plein de goût. Sur le registre, il m’a fait penser au Vegafina by Seija, en plus abouti, plus franc. L’arôme à cru se confirme, c’est plaisant, ça se fume facilement, et a proprement parlé je suis bien plus séduit par ce Nicarao que par un Cain ou un Oliva.
Le cigare reste relativement linéaire et avec peu d’évolution, à noter que l’ouverture modifie considérablement l’expérience, et que trop ouvert, le cigare devient vite asséchant et piquant. – et c’est plus un mauvais réflexe pour un fumeur de pyramide qu’un défaut du cigare. Cette linéarité pour moi est plus une régularité : la combustion est bonne, quelques récupérations de ça et là, mais dans l’ensemble, c’est une cendre blanche immaculée et légére.
Le dernier tiers est un concentré de saveurs et de cuir, une belle puissance, il est gourmand, patissier. Il se fume jusqu’aux doigts. C’est d’ailleurs assez surprenant comme finish, mais c’est une bonne surprise.
J’aime finalement beaucoup ce cigare, et cerise sur le gâteau, il est très abordable comparé à ses copain de cuba de même format, et clairement supérieur à ses comparses dominicains.
Un bon cigare à découvrir, car ce cigare sent l’envie de bien faire, la passion et rien que ça mérite l’attention des afficionados !
3 Commentaires
C’est mon premier gros coup de coeur pour un cigare, raison pour laquelle il figure en haut de mon blog…
Tous les Nicarao Anno VI que j’ai fumé, peu importe le module, ont tous eu des déchirements de cape… La cape est extremement fragile!
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Fumé une dizaine d’exemplaires il y a un an environ.
J’y ai trouvé des arômes que je n’avais jamais « vu » ailleurs. Du tuffeau, de la cave.
Bien que je l’ai apprécié, il était vraiment trop léger pour moi. Les exemplaire que j’ai le plus apprécié étaient ceux du matin, 1h après le réveil, avant ou après le petit déjeuner, surtout sans café. Avec un thé ou un jus de fruit (pas acide).
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Je n’accroche pas à la gamme anno VI personellement et avec ironie je préfère de loin le tripe courte de la marque (Ni22) ! Je le trouve plus franc dans le même registre aromatique pourtant, rustqiue mais plus abouti. Va savoir…
+1 sur la bague, « hiddeuse » est le terme. Y’a trop bling et y’a trop bio… Autant ne pas en mettre dans ce cas :p
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