Montecristo – Anejado ou l’annihilation

Depuis quelques années, en père de famille je joue ponctuellement aux cartes magic. Au début j’ai fait ça en papa copain. Le temps, et les moyens aidant, j’en ai eu ras le bol de me faire déglinguer par un gamin et dans un moment combiné d’orgueil et de compromission, j’ai acheté des cartes.

Parmi elles Emrakul, la déchirures des Eons – ce qui n’a aucune connotation homosexuelle adepte de jeu anaux extrêmes. Je n’ai jamais compris ce que cela signifiait exactement, mais

1 – Elle coûte la peau du derche a jouer dans le jeu

2- Elle coûte la peau du derche dans la vraie vie

3 – Elle a ce coté anti jeu que quand tu la joues tu sens le désespoir s’installer dans ton adversaire.

Le bonus ici est que le désespoir s’installe dans cet espèce d’enfoiré de pré-ado qui a cru qu’il était suffisent d’être mon fils pour s’épargner mes foudres. Autrement formulé, je suis un gros connard qui s’est acheté des cartes chères tellement l’idée de se faire défoncer par un gosse lui était insupportable. je suis faible.

La première fois que j’ai vu des Anejados c’était chez Cyril, a.k.a le pitbull, bref chez Art Tabac. Non content de me bisouter comme une lycéenne – Adulte consentante, et je te pisse a la raie connard de bien pensant qui cherche l’erreur; j’ai trouvé le concept suffisamment provoquant pour être valable et je me suis délecté deux secondes a imaginer ta sale tronche de bob se s’indigner puis se décomposer au fur et à mesure que tu matérialises que je t’ai démasqué(tu peux partir) – rougissante en bas et bottes, il me refile cette boite qui a la première ouverture s’avère fortement appétissante. Gras, bardés de cette fleur de cape qui semble être un concept scientifique belge ayant échappé à l’humanité – les cigares font envie.

Vaillamment et confiant, j’ai brandi la visa, et je me suis fendu d’un code obscure débloquant l’accès a des cigares vieillis et promesse d’un orgasme olfactif futur. J’aurais du regarder le code boite, j’aurai immédiatement su qu’une lap danseuse après m’avoir fait bander allait m’emmener dans un back room sordide où bander relève de l’inconscience ou de la perversion.

Ca je l’ai vu aprés.

Sur 25, j’en ai fumé 11. On peut donc, à l’inverse de mes collègues minuteurs et ergoteurs que j’ai pris le temps d’analyser. Bref  un peu ras le bol de ces débutants qui fument a la pièce et jettent le cigare avec l’eau du bain sur un seul exemplaire. Fumez bordel et faites le vraiment !

A chaque fois, j’ai retiré une branche complète du cigare qui dès lors m’a ouvert les portes d’une ventilation quasi dominicaine. Alors effectivement l’indolence et l’évanescence Montecristo se font l’avocat commun d’un cigare léger et pas franchement désagréable.

Cependant ses qualités de construction le rendent aussi agréable qu’un arturo fuente rosado, cigare de débutant pénible et ventilé, et surtout bien loin de l’image de cigare haut de gamme vendue. C’est un moment qui gonfle. on se fait chier a ne pas trouver ce qu’on cherchait.

Ce fut a chaque fois un moment assez linéaire – pas aussi chiant qu’un Davidoff – mais pas non plus dans l’extase. Bref, un cigare a ne pas acheter; dont la magie marketing est presque au niveau de la 6éme feuille.

Pour l’image, l’anejados c’est l’Emrakul du cigare :

C’est cher, c’est un peu un casse ambiance et sorti de vouloir faire le kéké, ça n’a aucune forme d’intérêt. Et fait chier quoi !

Bordel vendre ça comme le top notch du cigare c’est une incurie, c’est considérer le bon goût comme un trou du cul et lui administrer un lavement au vinaigre.

Bref, j’aime pas. Bisous.